Chicago, Illinois, kilomètre zéro de la Route 66. Elle se fait ici bien discrète, puisque seuls quelques modestes panneaux signalent sa présence à l’angle des rues Adams et Michigan. Mais comment pourrait-il en être autrement ?
« vers la présentation de l’Illinois
Ici, la Route s’efface devant l’immense magnitude culturelle et sociale de Chicago. Troisième ville des Etats-Unis (après New York et Los Angeles), surnommée «The Windy City» (la Ville des vents) du fait des brises soufflant du vaste lac Michigan, Chicago regroupe près de 3 millions d’habitants et 80 communautés.
Berceau de l’architecture moderne, lieu de naissance des premiers gratte-ciel (les «skyscrapers»), Chicago a également accueilli deux expositions universelles et une palanquée de récipiendaires de prix Nobel. Aujourd’hui encore, la ville compte pas moins d’une quarantaine de musées, plus de 200 théâtres et l’une des plus riches bibliothèques du monde. Mais Chicago est aussi un pôle musical majeur en matière de blues et de jazz. Louis Armstrong, Nat King Cole, Benny Goodman, Buddy Guy, Mahalia Jackson, Muddy Waters ou encore Howlin’ Wolf ont bâti la légende musicale de la ville.
Malgré son gigantisme, Chicago se révèle incroyablement amicale. On ne la visite pas en quelques heures : il faut du temps pour s’imprégner de son atmosphère et pour honorer d’une visite tous ses trésors. Pour grimper au sommet de la Willis Tower (anciennement Sears Tower, ex-plus haut gratte-ciel du monde, culminant à 527,3 mètres), pour arpenter les collections très riches et variées de l’Art Institute of Chicago, ou encore pour flâner dans ses immenses jardins publics.
Victime d’un terrible incendie en 1871, la ville fut entièrement reconstruite selon une règle stricte : interdiction formelle d’utiliser le bois. Les architectes durent innover, adopter de nouvelles techniques et utiliser l’acier pour les structures des bâtiments. Avantage : les murs ne sont plus porteurs, ils deviennent de simples « rideaux de béton » autorisant le percement de larges fenêtres. En architecture, l’École de Chicago venait de naître.
Continuant sur cet élan d’innovation, Chicago fut l’une des premières villes au monde à bénéficier d’un plan d’urbanisme. Le programme Burnham de 1909 sanctuarise ainsi les rives du lac Michigan, réservés aux jardins publics et à la verdure.
Chicago apparaît donc aujourd’hui à la fois impressionnante et chaleureuse. Une atmosphère étonnante pour une ville de cette ampleur. Difficile de quitter Windy City… Pourtant il le faut : la Route 66 nous attend, étirant son mince ruban d’asphalte sur près de 2 300 miles (3 700 km) !
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